Faux compte-rendu de Paris Web 2010

Je sais que vous êtes nombreux à attendre mon compte rendu de Paris Web 2010 (cette phrase est bien entendu purement ironique).

Je sais aussi que vous allez être nombreux à être déçus de savoir que cette année il n’y en aura pas (j’arrête l’ironie à partir d’ici).

Il y a beaucoup de raisons à ce choix. D’ailleurs je ne vais pas les citer puisque tout le monde s’en fout.

En substance, voilà ce qu’il faut en retenir ce que je juge important à savoir (il y a donc des rappels) :

• L’accessibilité c’est pas absolu, ça dépend du contexte et il ne faut pas chercher à être accessible, il faut tendre vers le plus accessible suivant le projet.
• Amélie Boucher a fait une présentation concernant les tests utilisateurs. Je ne sais pas trop quoi en retenir tellement c’était intéressant dans le sens où ça m’a empli de questions. Ce que j’en ai retenu (sans pour autant que ça soit ce dont elle ait parlé) c’est que dans les tests utilisateurs on se retrouve avec le problème de la mesure (voir aussi le chat de Schrödinger). Si vous avez la flemme de lire ces sujets passionnants retenez que dans une expérience, le dispositif de mesure influe sur le résultat.
• Pour vendre de la techno c’est simple : Il n’y a qu’à prendre les briques qu’on trouve sur le web, on les met ensemble et on peut présenter un concept. En gros, montrer du concret que vous construisez vite, séduisez, après vous aurez le projet qui va bien pour faire les détails (je me suis pris cette conférence sur le coin de la gueule).
• « HTML5 et le web de demain ». Je connaissais le contenu, étant donné que je suis un expert HTML5 (ironie ?). Toujours est-il que je suis, une fois de plus, sorti de mes gonds quand des gens ont posé la fameuse question du « quand ». Donc à retenir : La question c’est pas « quand », la question c’est « maintenant ».
• Pour faire des API de qualité, il vaut mieux commencer par la documentation. D’ailleurs si vous faites du Javascript allez regarder les slides de Jake Archibald (il s’y connait un peu en Javascript).
• Innover c’est accepter de se planter. Six mots que certaines personnes feraient mieux de se répéter 100 fois en se brossant les dents le matin (et le soir).
• La typographie c’est compliqué, essentiel et tout sauf à choisir au hasard. Excellente conférence de David Rault. D’ailleurs achetez son livre.
• La macrotypographie c’est… tout aussi important. En fait la conférence était tellement dense que je ne sais pas quoi en retenir. À voir et revoir (et puis Mitternacht elle est aussi jolie que compétente).
• Il faut oser se proclamer expert quand on sait qu’on l’est. C’est là toute la difficulté donc. Éric Daspet a soulevé plein de questions « meta-descriptives » sur nos métiers. Comme j’aime bien tout ce qui est « meta », j’ai forcément adoré. Il est fort probable que ces discussions continuent sur le web.

Sinon, Paris Web c’est toujours de mieux en mieux. Pour y avoir été depuis le début je peux vous dire que j’étais ému de voir de nouvelles têtes, plein de filles, toujours plus de monde, des sujets plus divers, du sous-titrage en temps réel (merci Digiwriters) une retranscription en LSF (merci la Macif), et une retransmission vidéo.

À défaut d’avoir pu faire un câlin à tout le staff, je vous félicite. D’ailleurs c’est là que je me rends compte que les mots n’ont pas assez de valeur. Merci pour ces trois jours exceptionnels.

Ceux qui hésitent encore à venir, probablement à cause du prix, font une grosse erreur. D’ailleurs, ça fait 5 ans que je paye de ma poche d’(ex-)étudiant. Le contenu et les interactions valent largement le prix. Au contraire, c’est extrêmement abordable. Au lieu de râler, venez l’année prochaine.