La qualité de nos jours...

Je profite d'une série de billets édité par mon collègue Renaud Perrin sur l'état de la blogsphère pour faire ce billet sur la qualité telle que je la vois.

De nos jours la qualité est quelque chose qui coûte très cher, tellement cher que cela devient rare d'en trouver. La plupart du temps l'important est étouffé sous une montagne décorative, mettant en avant la quantité plutôt que le concret et l'essentiel (lorsqu'ils ne sont pas médiocres).

Pour exemple (dans mon domaine) : l'avènement du User Generated Content (Contenu généré par l'utilisateur), Saint Graal du «Web 2.0» (oui, maintenant je mets ce terme entre guillemets, je ne l'assume plus), n'a fait que baisser la qualité du contenu que l'on trouve sur le web (qui n'a malheureusement jamais vraiment décollé).

Internet est un outil et une plateforme incroyablement magnifique mais je suis déçu de voir ce que les gens en font. Soit une machine à sous, une machine à sexe, ou une machine à merde.

Ce côté qualitatif je ne peux pas vraiment le reprocher aux utilisateurs, après tout si ça leur plait c'est le principal...

Par contre dans le monde professionnel le profit prime sur la qualité, et là ça me touche. Pour un certain nombre de gens, le principal n'est pas de fournir quelque chose d'une grande qualité, mais de produire à moindre coût, le plus vite et ce quel que soit le niveau de résultat. Ça m'exaspère au plus haut point.

Je serai vraiment content le jour où ce genre de personne produira quelque chose pour ce qu'elle est, et non pour ce qu'elle représente.

Les apparences sont belles dans leur vérité momentanée. Octavio Paz
Extrait de "A la orilla del mundo"

P.-S. : Ce billet n'est pas une dissertation sur le domaine. Comme je l'ai dit la qualité prime sur la quantité, et j'estime vous avoir livré mon message.

P.-P.-S. : Bien entendu, ce billet ne s'applique pas qu'au web.

Commentaires

C'est vrai qu'il est difficile de vendre le travail bien fait, réalisé dans les règle de l'art. Le pire de tout, c'est le sentiment d'urgence qui semble occulter tout le reste, alors qu'en réalité on n'est rarement à un ou deux jours près... Un ou deux jours qui auraient souvent permit de mieux réfléchir au projet ou de fignoler les détails. Et tout est dans les détails ;)

euhh... ouai si tu veux...^^ Par contre je pense que ça t'exaspère plus que ça ne t'"exacerbe" :)

C'est la communication qui se dégrade de façon générale. "L'incommunicabilité ce n'est pas que nous ne parlons pas assez assez, nous parlons trop et trop mal".

Il y a rarement de contrôles qualité dans le web. Et c'est, je trouve, très dommage. On est encore au stade de "si ça fonctionne c'est bon"...

N'oublions pas qu'internet n'en est qu'à ses débuts. Quand on y réfléchit bien, ça ne fait pas super longtemps que le média existe.

L'UGC est encore plus nouveau. Par conséquent, les gens tatônnent encore. Ok, pr dire qu'il a énormément de merde sur le net, mais je pense que petit à petit ça va se réguler tout seul.

Il faut juste que les gens qui produisent du contenu de qualité fassent plus parler d'eux pour que petit à petit ils deviennent majoritaires.

@bobby : le web ça a quand même plus de 10 ans maintenant. la plupart des pros seraient (sont ? je crois) d'accord pour dire que c'est un peu dépassé comme discours.

@Neovov : la qualité c'est important. Fr***ois et moi même sommes tout à fait d'accord ;)

@bruno bichet : C'est un discours de passionné ;)

@Yannick : J'ai fait un mix entre "ça m'exacerbe" et "ça m'exaspère au plus haut point", merci !

@Xethorn : Bien dit !

@Country : Oui, on a entendu parler d'une industrialisation du web, mais il reste encore au niveau de "page perso".

@Bobby : Hum, je suis en partie d'accord. Le web n'en est pas à ses débuts, le Web 2.0 oui (même si certain disent que le Web 2 c'est fini). Ou c'est plutôt la prise de conscience de l'utilisateur qui est nouvelle. De là à dire que ça va se réguler je ne suis pas si catégorique ;).

@Alex : Ahah.

Je ressens le même sentiment que toi à ce sujet. Etre perfectionniste et minutieux est de moins en moins reconnu dans notre travail. On nous demande surtout de produire (et c'est normal et compréhensible) mais on se moque de la qualité du travail à partir du moment que ça marche. Pour moi, en arriver là signifie que l'on est à la limite de la "bidouille"... Mais bon faut faire avec et prendre sur soi :)

Une découverte sympathique du site, merci pour ca, je reviendrais et j'en parlerais autour de moi !

Je trouve votre site génial, je vous souhaite plein de succès car vous le méritez, bonne continuation et encore bravo pour ce superbe site !

Bonjour, j’adore vraiment ce que vous faites je me demande comment j'ai pu rater votre blog.

Bravo votre blog est une véritable mine d'or !!! En plus il est beau et agréable à consulter ! Vraiment bravo

Je vous félicite pour votre initiative. Vraiment, aucun mot ne peut qualifier l'extrême qualité de votre travail.

Qualité qui coûte cher sauf quand on fait soi-même! Je pense que ce n'est pas pour rien si aujourd'hui il y a un retour en mode du fait soi-même, c'est parcequ' justement on est jamais mieux servi que par soi-même!

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À propos du billet

vendredi 28 mars 2008 à 01:27

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